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La scintigraphie osseuse
Cet examen a pour objectif de détecter rapidement les lésions osseuses responsables de la pathologie du patient (fissures, fractures, inflammations, infections, métastases, etc).
Objectif de l’examen de scintigraphie osseuse
La scintigraphie osseuse permet de découvrir des lésions avant qu’elles ne deviennent visibles sur d’autres examens, comme les radiographies ou les scanners.
Pour cela, on utilise un produit radioactif pour examiner l’ensemble du squelette et étudier le processus de renouvellement de l’os. Cet examen peut détecter des anomalies osseuses précocement, grâce à la capture du produit radioactif par les zones de fort remodelage osseux que l’on appelle hyperfixation.
L’os est un tissu vivant qui se renouvelle en permanence, même chez les adultes. Dans certaines situations telles que des fractures, des rhumatismes, infections ou des tumeurs, ce processus de remodelage peut s’accentuer à un niveau local.
Indications/pourquoi mon médecin me prescrit l’examen ?
De nombreuses situations peuvent justifier la prescription de l’examen, le mieux est de demander à votre médecin quelle justification correspond à votre situation particulière. De manière générale, les indications les plus courantes sont :
1) Douleurs sans explication avec ou sans examen de radiologie :
• Recherche de fracture ou fissure osseuse, avec ou sans traumatisme.
• Recherche de périostite, fracture de fatigue ou de stress (du pied ou tibia en particulier) ou lyse isthmique en cas de douleurs chez les sportifs.
• Bilan de douleurs persistantes après entorses.
• Mal de dos, douleurs bas du dos (lombalgies, lumbago, aigu ou chronique).
• Sciatique (atteinte du nerf sciatique), cruralgie.
• Algodystrophie, algoneurodystrophie ou syndrome douloureux régional complexe (cheville, genou, main, pied, poignet, épaule).
2) Bilan de douleurs persistantes après une opération :
• Douleurs prothèses (genou, hanche, épaule), que ce soit dans les mois qui suivent ou plus longtemps après.
• Post-fractures : pseudarthrose pour confirmer une bonne consolidation de l’os.
• Recherche d’infection.
• Algodystrophie après opération.
• Prothèse discale ou arthrodèse du rachis.
3) Douleurs articulaires
• Douleurs genou, hanche.
• Arthrose du genou, main, pied, cervicale, etc…
• Dépistage de rhumatisme inflammatoire (ex : fibromyalgie).
• Tendinite (épaule, pied).
• Douleurs intercostales.
• Douleur thoracique non cardiaque.
4) Bilan d’extension de cancers (du sein, de la prostate).
5) Infection osseuse.
6) Amylose cardiaque.
Comment se déroule l'examen ?
• Durée : 4h à 5h
• A votre arrivée, vous serez accueilli par nos secrétaires. On viendra vous chercher dans la salle d’attente pour vous emmener en salle d’injection, ou directement en salle d’examen pour la réalisation de l’injection du radio-traceur (en intra-veineuse).
• Dans certains cas, une première image sera acquise sous la gamma-caméra immédiatement après.
• Attente entre 2 et 3h pendant laquelle le produit va se fixer sur le squelette. Vous pouvez sortir du service pendant ce temps d’attente. L’heure du passage sous la gamma-caméra (imagerie) vous sera communiquée par l’équipe durant votre injection.
• Après ce délai, l’enregistrement des images durera environ 20 minutes sous la gamma-caméra (plus ou moins couplé au scanner). Vous serez allongé sur le dos, les bras le long du corps ou au-dessus de la tête.
• Après une période dans la salle d’attente, on viendra vous chercher pour vous remettre vos résultats et partir.
Les résultats sont transmis immédiatement via internet à vos médecins (médecin prescripteur, médecin traitant ou tout autre médecin à qui vous désirez communiquer vos résultats).
Comment se préparer à l’examen ?
Aucune préparation particulière n’est requise pour cet examen.
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.
Il n’y a pas de traitement à arrêter.
Évitez les bijoux, montres et autres objets métalliques.
Quels sont les documents que je dois apporter ?
• Carte vitale.
• La prescription du médecin.
• Une pièce d’identité.
• Vos anciens examens en rapport avec votre pathologie (scintigraphies, radiographies, scanner, IRM, échographies).
Je n’ai pas de rdv rapide d’IRM, la scintigraphie peut-elle être utile ?
Oui, la scintigraphie peut être une alternative utile si vous n’avez pas de rendez-vous rapide pour une IRM.
De nombreuses causes de vos douleurs peuvent être détectées à la fois par l’IRM et par la scintigraphie. Par exemple, une fracture est généralement bien visible sur les deux types d’examens. De plus, bien que l’IRM soit plus performante pour détecter certaines inflammations des tendons, la scintigraphie peut également révéler ces inflammations dans certains cas.
Ainsi, si dans votre région (Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne, Poitou-Charentes) les délais pour obtenir une IRM sont longs (par exemple, 2 à 3 mois), il peut être judicieux de demander à votre médecin une prescription pour une scintigraphie afin d’avancer dans le diagnostic.
Nos délais sont rapides : en général, une semaine.
Cela peut vous permettre d’adapter le traitement et la prise en charge (ex : arrêt de travail si nécessaire).
Regardez l’exemple de cette patiente qui est venue chez nous :
Madame M. a des douleurs importantes sur le pied depuis un choc il y a 3 semaines. La radiologie faite aux urgences ne montre rien. Les douleurs ne passent pas et la marche est difficile. Son médecin lui a prescrit une IRM mais elle n’a pas réussi à avoir de rendez -vous sur Niort, Nantes, Poitiers ou la Rochelle avant 3 mois. Elle était prête à passer une IRM sur Paris. Elle a finalement revu son médecin qui lui a prescrit une scintigraphie osseuse. Elle a eu un rendez vous en 4 jours. La scintigraphie a trouvé une fracture. La patiente a pu revoir son médecin qui lui a prescrit un arrêt de travail et elle n’a pas eu besoin de passer d’IRM.
La scintigraphie remplace-t-elle l’IRM ou le scanner ?
La scintigraphie osseuse apporte des informations différentes par rapport au scanner et à l’IRM. Ainsi, la scintigraphie verra très bien les lésions osseuses actives (ex : une fracture non consolidée) que les autres examens, comme le scanner, peuvent avoir du mal à détecter ou qui peuvent être cachées par l’œdème osseux en IRM.
Elle peut également voir, lorsque plusieurs articulations ont souffert (ex : arthrose), celle qui est responsable de la douleur, ce qui peut être parfois plus dur à détecter en IRM.
Par contre, elle ne pourra pas voir aussi bien que l’IRM les lésions des ligaments et des tendons, voire pas du tout les lésions des structures plus fines comme les nerfs ou les ménisques que l’IRM détecte très bien.
En résumé, la scintigraphie est complémentaire au scanner et à l’IRM et, bien qu’elle puisse détecter certaines lésions vues par le scanner ou l’IRM, elle ne les remplace pas dans tous les cas.
Malgré des examens (radio, scanner ou IRM) négatifs, j’ai toujours mal. Y a-t-il un intérêt de faire une scintigraphie ?
Oui, la scintigraphie osseuse peut être une option précieuse si vous continuez à ressentir des douleurs malgré des examens tels que la radiographie, le scanner ou l’IRM qui n’ont pas révélé de cause apparente.
La scintigraphie est un examen d’imagerie médicale qui permet de détecter des anomalies osseuses, articulaires ou inflammatoires invisibles sur d’autres types d’examens. Elle utilise une faible dose de substance radioactive pour identifier les zones de l’organisme où il y a une activité métabolique anormale, souvent associée à des inflammations, des fractures de stress, des infections, ou des tumeurs.
Si vos douleurs persistent et que les autres examens sont négatifs, une scintigraphie peut offrir des informations supplémentaires et aider votre médecin à affiner le diagnostic. Cela peut être particulièrement utile dans des cas complexes ou lorsque la source de la douleur est difficile à identifier.
Il est donc recommandé de discuter avec votre médecin de l’opportunité de réaliser une scintigraphie, surtout si vos douleurs persistent sans explication claire après d’autres examens.
Y a-t-il des précautions à prendre après l'examen ?
Il est recommandé de boire régulièrement afin de favoriser l’élimination urinaire du produit injecté.
Dès la fin de l’examen, vous pourrez quitter le service. Vous pourrez reprendre une alimentation et une activité normale, y compris votre travail et conduire votre voiture.
Utilisation de la scintigraphie osseuse
Toute situation de douleurs ostéo articulaires, les indications ne sont pas réservées aux cancers et algodystrophies !
– Éliminer avec certitude une origine osseuse : VPN : 97 %. Devant une douleur inexpliquée, une SO négative permet d’éliminer avec une grande certitude une origine osseuse. Cela vous permet rapidement d’orienter le diagnostic. Ex : éliminer une fracture passée inaperçue dans le cadre d’une entorse avec douleur persistante ou de traumatisme avec radios normales.
– Accélérer la prise en charge de vos patients, obtenez dans de meilleurs délais une IRM. Lorsque plusieurs examens sont indiqués (ex : lombalgies/ red flags ou fissure de fatigue) pour un même tableau clinique, la réalisation d’une scintigraphie peut vous permettre d’adapter au mieux votre prise en charge : ex : douleurs à type de sciatique.
◦ La scintigraphie trouve des lésions secondaires: adapter la demande IRM, l’obtenir plus rapidement et enclencher le bilan d’extension.
◦ La scintigraphie met en évidence des lésions dégénératives : pas d’urgence ou recentrer l’IRM sur la lésion douloureuse.
– Localiser une douleur dans un tableau complexe : grâce à son champ élargi, la scintigraphie peut explorer plusieurs hypothèses diagnostiques devant un tableau douloureux (ex : trouver l’origine des lésions entre les vertèbres, les hanches, les sacro-iliaques ou les genoux devant des douleurs mal localisées du bassin).
– Explorer une douleur thoracique atypique.
– En cas de bilan IRM ou TDM négatif ou non complétement satisfaisant : Complément d’examen : même en cas de bilan radio (IRM/TDM) déjà fait, la SO a sa place puisque, grâce à son champ élargi, elle peut détecter des lésions non explorées (champ plus large que l’IRM) ou de mettre en évidence des lésions non vues.
La scintigraphie a un rôle dans toute douleur d’origine ostéoarticulaire, quelle que soit l’origine (infection, traumatisme, etc) ou la localisation (mains, pieds, genoux, hanches, vertèbres cervicales, etc).
Nous discutons ici de cas fréquents. N’hésitez pas à nous contacter pour toute autre situation non discutée ici.
Douleurs thoraciques atypiques
Dans 42 % des cas, la scintigraphie montre l’origine des douleurs ostéoarticulaires lorsqu’une cause cardiaque a été exclue avant !
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29538096/
Douleurs lombaires
La scintigraphie permet d’éliminer rapidement la plupart des reds flags à chercher lors d’une lombalgie : tableau reds flags.
La scintigraphie a une grande sensibilité chez les patients avec douleur lombaire non spécifique. (1)
La scintigraphie a démontré une excellente précision diagnostique dans l’identification des générateurs de douleurs actives et dans la prédiction de la réponse à l’intervention thérapeutique par rapport à l’imagerie anatomique seule.
Cela permet par exemple de localiser précisément une zone à infiltrer ou un tassement à consolider.
(2) https://link.springer.com/article/10.1007/s40134-023-00418-z
Prothèse et patients opérés
En cas de douleurs chez un patient ayant bénéficié de la pose d’une prothèse (de hanche, genou, etc…) ou de la mise en place de matériel, la scintigraphie a un rôle important et est fréquemment utilisée en pratique. Cela permet de détecter des anomalies non vues dans les examens conventionnels.
La scintigraphie peut notamment détecter, en plus, un descellement et une infection :
1) Des Douleurs projetées. Dans la mesure du possible, il est avantageux d’effectuer une SPECT/CT de la colonne lombaire, à la recherche d’une pathologie dégénérative
(principalement ostéophytes, listhésis et scoliose) ou des fractures (par exemple, effondrements des corps vertébraux ou fractures de l’aile sacrée) qui peuvent provoquer une douleur référée et simuler une complication de la prothèse.
2) Fissures/fractures.
3) Hématomes/Abcès.
4) Ossifications hétérotopiques.
5) Syndrome fémoro-patellaire.
6) Pseudarthroses.
7) Pathologies de systèmes.
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0928125816300778
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27900474/
https://www.em-consulte.com/article/832306/place-de-la-scintigraphie-osseuse-planaire-et-temp
Cheville
Grâce à la scintigraphie, il y a un net bénéfice par rapport à l’IRM et à l’évaluation clinique :
• amélioration symptomatique chez 92 % des patients due à un traitement basé sur les résultats de la TEMP/TDM.
• une modification de la prise en charge (48-62 % ) et une amélioration du diagnostic (40-79 % ).
méta-analyse de 2020, : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33046381/
Sur une étude rétrospective :
La scintigraphie a un impact important sur la décision finale de traitement. Les principales indications sont les pathologies osseuses avec incertitude diagnostique, en particulier dans les structures étroitement adjacentes comme les articulations du médio-pied, les coalitions occultes, les fractures de stress, la vérification ou l’exclusion de la non-fusion, les troubles péri-prothétiques après remplacement total de la cheville et les lésions ostéochondrales dans les cas de pathologies combinées.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31808360/
Les réactions osseuses dans le domaine des coalitions, de l’arthrodèse, de l’ostéosynthèse, des fractures occultes, des prothèses et du pied diabétique ne peuvent être détectées avec une précision comparable à l’aide d’aucune autre méthode d’imagerie, de sorte que les concepts thérapeutiques dans les cas peu clairs, basés uniquement sur l’imagerie standard, sont modifiés dans près de 2/3 des cas par les informations de la SPECT/CT.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37106098/
Mains
La scintigraphie est très spécifique (100 %) dans les douleurs des extrémités, notamment post-traumatiques, car elle n’est pas gênée par l’œdème non spécifique. (1)
La scintigraphie est le meilleur examen pour diagnostiquer une fracture occulte selon cette méta-analyse de 2015. (2)
Ainsi, la scintigraphie est très utile en cas de radiographies initiales négatives ou en complément de l’IRM.
Les délais courts permettent d’accélérer la prise en charge en cas de traumatismes.
Comme dans les autres régions du corps, la scintigraphie est utile pour confirmer ou infirmer les suspicions diagnostics de pathologies ostéo-articulaires.
Algodystrophie
La scintigraphie a une place importante pour le diagnostic d’algodystrophie. Elle permet notamment d’éliminer des diagnostic passés inaperçus (ex : fracture) et en l’absence d’autre diagnostic, de voir des anomalies typiques d’algodystrophie permettant d’affirmer le diagnostic et mettre un phénomène concret sur la souffrance des patients.
Images algo.
Nos autres examens en Scintigraphie
Notre centre d’examen propose jusqu’à 9 types de scintigraphies.
Scintigraphie Myocardique
Cet examen a pour objectif de vérifier que les artères du cœur laissent passer le sang de façon suffisante.
Scintigraphie Osseuse
Cet examen a pour objectif de détecter rapidement les lésions osseuses responsables de la pathologie du patient.
Scintigraphie Cérébrale
Le DATSCAN est une scintigraphie cérébrale qui étudie le métabolisme de la dopamine dans le cerveau.
Scintigraphie Pulmonaire
Cet examen étudie la fonction pulmonaire : grâce au produit radiopharmaceutique utilisé, la ventilation et la perfusion pulmonaires sont analysées.
Scintigraphie Thyroïdienne
Grâce à l’injection d’un traceur, nous pouvons voir le fonctionnement de la thyroïde avec des zones qui fonctionnent trop ou pas assez.
Scintigraphie Parathyroïdienne
La scintigraphie des parathyroïdes permet de détecter l’hyperactivité d’une ou plusieurs des 4 glandes parathyroïdes.
Scintigraphie Rénale au DMSA
La scintigraphie rénale statique au DMSA permet d’apprécier le fonctionnement relatif d’un rein par rapport à l’autre.
Scintigraphie Rénale au MAG3
La scintigraphie rénale dynamique permet d’apprécier le fonctionnement des reins et de visualiser l’élimination urinaire.
Scintigraphie Ganglion Sentinelle
Cet examen a pour objectif de rechercher le ganglion sentinelle avant une opération de chirurgie d’un cancer.